Cher Gemba Coach,
On m’a proposé un poste de directeur Lean dans un groupe industriel. L’offre me semble très attrayante, et ils me disent qu’ils sont sérieux à propos du Lean. Mais j’ai déjà été échaudé. A quoi dois-je prêter attention ?
Aïe – pas facile. Quand les gens vous disent qu’ils sont sérieux, ils le pensent en général. Mais le pensent-ils vraiment ?
C’est très difficile à savoir en les rencontrant ou même en allant sur le Gemba. L’attitude actuelle des gens ou l’état du milieu de travail n’aide pas parce que les dirigeants vous embauchent précisément parce qu’ils veulent changer cela. Dans le passé, je me souviens de certains Senseis qui commençaient par « d’abord nettoyer l’usine » et vous tester sur le 5S pendant des années avant de passer aux choses sérieuses, mais ce n’est tout simplement pas pratique. Je ne sais toujours pas comment résoudre ce problème, surtout parce que les gens qui demandent de l’aide ne se connaissent pas eux-mêmes.
Au fil des ans, j’ai appris à mettre à l’épreuve deux hypothèses comportementales fondamentales :
1. L’intention : Veulent-ils vraiment gagner ou veulent-ils simplement rester dans le jeu ?
2. L’ouverture d’esprit : Sont-ils vraiment prêts à changer ou cherchent-ils simplement des alibis pour ne pas changer ?
L’intention compte réellement. Vouloir gagner signifie avoir une idée de ce à quoi ressemblerait le succès – produit, service, croissance, rentabilité, vente de l’entreprise. C’est aussi assumer l’entière responsabilité de l’état actuel. Oui, parfois (souvent) les courants sont contraires. Oui, nous n’avons pas les bonnes personnes dans l’entreprise. Oui, les marchés n’évoluent pas favorablement. Pourtant vouloir gagner, c’est accepter d’être interpellé par la société et de se poser la question : Que devons-nous changer pour tirer profit de ces défis ?
Sont-ils Vraiment Prêts ?
Ensuite, sont-ils prêts à changer ? Le changement est fun, mais le changement est difficile. Les habitudes ont la vie dure. Nous savons tous que nous avons de mauvaises habitudes que nous aimerions changer (mais nous n’y parvenons pas) et de bonnes habitudes que nous voulons développer – mais souvent nous ne savons pas lesquelles. Le principal problème pour les hauts dirigeants, c’est que les qualités qui leur ont permis d’arriver là où ils en sont peuvent être un handicap pour la suite. Un bébé mignon ne fait pas un enfant gentil, ou un adolescent populaire, un jeune adulte agréable, un bon parent, un quadragénaire brillant ou un aîné sage. Ce qui vous aide à une étape peut tout aussi bien vous gêner à l’étape suivante.
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Traduit de l’américain par Nicolas Villemain, Marc-Antoine Guichard et François Lopez
Source : https://www.lean.org/balle/DisplayObject.cfm?o=4940
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