Lean et excellence operationnelle

Cher Gemba Coach
J’ai plusieurs années d’expérience en Excellence Opérationnelle, et j’ai toujours supposé que le Lean n’était qu’une manière d’améliorer les processus qui se focalisait plus sur le Gemba. Vous semblez être de l’avis que le Lean et l’Excellence Opérationnelle présentent de grandes différences. Si je devais me lancer dans le Lean, par où devrais-je commencer à votre avis ?

Le takt time. Si vous avez déjà de l’expérience et savez engager les équipes dans vos activités d’amélioration, la première grande différence entre le Lean et les méthodes d’amélioration des processus réside dans la planification selon le takt time. J’étais hier sur le Gemba d’une entreprise qui a significativement amélioré sa réputation grâce à la réduction de ses lead times (c’est une entreprise de services B2B. Ils réagissent plus vite que leurs concurrents) et à l’amélioration de sa qualité (ses prestations ont rarement besoin d’être corrigées). Le résultat est que de plus grandes entreprises leur proposent des contrats, et les employés commencent à avoir le sentiment qu’ils ne vont pas y arriver.
Si on se place du point de vue de l’excellence opérationnelle, cela revient à un problème de capacité. On s’intéresse au processus de production, on identifie le ou les goulots d’étranglement, on ajoute des gens et des équipements là où nécessaire, et le tour est joué. Si on s’y prend ainsi, l’organisation n’est pas modifiée et devient de plus en plus lourde à mesure qu’on rajoute des ressources au petit bonheur.
L’approche Lean se préoccupe d’abord des gens eux-mêmes – on cherche à comprendre pourquoi ils ont le sentiment de s’épuiser. L’outil approprié pour cela est le takt time : à quel rythme doivent-ils livrer ? Observer l’intervalle de temps entre deux livraisons est très différent de l’évaluation d’une cadence de production – le nombre de pièces à livrer par période de temps.

Traduit de l’américain par François Lopez. Version originale disponible ici.

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